Transition Ecologique
Impact, enjeux et actions de l'aérien en matière de transition écologique
L'aviation est une réponse technologique aux besoins de transports des hommes et du fret.
L'aérien est souvent montré du doigt, mais on s'extasie de son collègue de travail qui est allé passer 15 jours de vacances à l'autre bout du monde.
Réduire drastiquement les émissions de l'aérien, c'est à la fois travailler sur la demande et l'offre.
Pour ce qui concerne l'aviation légère, des solutions techniques (l'avion électrique) émergent. le FabLab (voir l'article ci-dessous) est une première tentative. Est-ce la panacée ? Non. Est-ce le début d'une solution ? Certainement.
L'autonomie disponible garantie dans la pratique est de 50 minutes. Cette autonomie ne correspond même pas à la marge minimum d'autonomie que l'on demande de prendre sur un avion classique. A Redon, nous ne décollons pas si le vol prévu ne permet pas d'avoir au moins 1h de marge d'autonomie carburant à l'arrivée.
La formation en vol est composée de vols relativement courts, de l'ordre de 45 minutes, c'est donc compatible. Mais le moindre soucis (vent plus fort que prévu, aérodrome non disponible pour l'atterrissage, allongement du trajet pour contourner une zone météo, ...), rend la marge de sécurité quasi-nulle. Ce n'est pas acceptable pour des pilotes débutants où la formation est un mix de vols avec instructeur à bord, et des vols où l'élève-pilote est seul à bord.
Un problème financier aussi. Les batteries s'améliorent tous les 1 à 2 ans d'environ 50% de capacité. On peut donc se projeter que dans 3 à 4 ans, nous aurons des machines avec des autonomies tout à fait acceptables. Mais que vaudront alors les machines n'ayant que 50 minutes d'autonomie ? Rien.
On le voit, les solutions arrivent pour des machines biplaces. Elles pourront se substituer aux machines écoles thermiques (qui sont celles qui émettent le moins car de faible puissance). Pour l'instant, nous ne voyons pas de solution arriver pour les machines 4 places dans la gamme de 150 à 200cv.
Ici, le lien vers un document assez détaillé (70 pages) sur l'impact de l'aérien dans la transition écologique, les enjeux, les actions menées pour migrer le plus vite possible vers des technologies compatibles avec la transition écologique. Il reste beaucoup à faire...
La transition écologique, c'est aussi le carburant. Depuis plus d'un quart de siècle l'aviation légère dotée de moteurs à piston utilise un carburant dénommé AVGAS 100LL. Ce carburant contient du plomb et des susbstances toxiques. En 2024, l'Aéro-Club a décidé de changer de carburant, et a sélectionner l'UL91. Ce carburant plus vertueux n'utilise pas de plomb ni de TEL.
La transition écologique, c'est aussi tenir compte que nos prairies d'aérodrome n'ont reçu aucun intrant chimique depuis plus d'un demi-siècle. Depuis 2020, un rucher a été installé sur l'aérodrome (en l'occurrence un rucher d'élevage de reines).
Thierry Perret, mai 2024.